⊹ carmen dickens" en vain. tu écoutes, tu regardes, mais rien ne t'intéresse. tu es derrière un mur. tu ne touches pas notre temps. ton passé t'a suivie dans le conscient et le subconscient de ta mémoire. tu ne penses qu'à t'y replonger, à le retrouver, à le revivre. le présent pour toi, c'est lui. "

✤ prénom et nom : elle s'appelle Carmen, comme le célèbre opéra. On raconte que sa mère, cantatrice, était la seule à le chanter à la perfection. Son nom de famille est Dickens, bien qu'elle ne soit en aucun cas la descendante de Charles Dickens ✤ age : elle a vingt-six ans ✤ date et lieu de naissance : Carmen est née le jour de la fête des amoureux, un quatorze février très pluvieux et froid, à Genève où sa mère faisait une dernière représentation avant normalement de rentrer aux Etats-Unis pour accoucher ✤ nationalité : elle est sino-américaine ✤ origines : sa mère est chinoise d'origine thaïlandaise, venue aux Etats-Unis pour y exercer son métier de cantatrice. Son père est américain, un véritable américain originaire du Texas dont les amis se moquent puisqu'il a épousé une chinoise. ✤ statut social : célibataire, Carmen n'a pas eu beaucoup d'histoires d'amour, elle semble trop occupée pour ✤ métier : La jeune femme a deux métier, un principal et un qui est surtout une occupation, une activité si vous préférez. Carmen est lieutenant de police. Elle a été suspendue six mois le temps d'une enquête. Mais en parallèle elle est illustratrice, elle crée des albums pour enfant ou illustre des contes. Cependant les commandes se faisant rares et ne s'est pas encore véritablement fait de nom dans ce métier. Elle considère d'ailleurs plus ça comme un hobby et même si elle pouvait en vivre, elle ne lâcherait pas son métier de policière pour autant. ✤ orientation sexuelle : sans doute pourrait-on la dire bisexuelle bien qu'elle n'ait qu'une seule relation homosexuelle à son actif. À part cette unique relation avec une femme, elle n'a toujours aimé que les hommes et ne sait d'ailleurs pas si une relation avec une personne du même sexe qu'elle serait encore possible ✤ traits de caractère : Carmen est très tourmentée depuis son adolescence et les évènements compliqués qu'elle a vécu. Elle sait se faire très discrète, ce qui est évidemment très utile quand on est détective privée. Carmen était une enfant joyeuse et accueillante, toujours de bonne humeur et très douce. Elle est devenue une femme toujours aussi douce mais brutale de temps à autres, qui s'énerve assez rapidement. Elle n'a plus la même joie de vivre que lorsqu'elle était enfant. Plus la même innocence, surtout ... ✤ groupe : Autumn.

⊹ MEMORIES NEVER DIE

Carmen porte toujours son arme sur elle, quand elle se promène dans un parc, lorsqu'elle va faire ses courses, quand elle va au restaurant. Généralement elle la cache sous sa veste en cuire mais certaines fois elle demeure bien visible et déstabilise assez les personnes qui l'entourent. Carmen pousse le vice à emmener son arme avec elle même lorsqu'elle va se doucher, en s'enfermant avec dans la salle de bain. Parce qu'avec tous ceux qu'elle a déjà envoyé en prison, on ne sait jamais.  ✤ Elle a horreur d'une chose très précise : écraser les escargots. Elle sort toujours avec une lampe torche lors des nuits pluvieuses, au cas où elle traverserait des chemins peu éclairés. ✤ Un jour Carmen a trouvé une montre en or dans la rue. ✤ Elle l'a perdue le lendemain. ✤ Elle a une sainte horreur des drogués et ne ressent que du mépris envers eux, c'est plus fort qu'elle, elle n'arrive pas à les prendre en pitié. ✤ Carmen utilise parfois sa sirène au dessus de sa voiture lorsqu'il y a des embouteillages. Elle le sait, ce n'est pas bien, mais tous les flics font pareil, alors pourquoi pas elle ? ✤ Carmen est une fan inconditionnelle des chats. Elle en a trois chez elle. Ça lui vaut pas mal de critiques de ses amis, mais elle s'en fout, elle a ses chats et puis c'est tout. Même si elle comprend que célibataire avec des chats à charge, ça pue le stéréotype de vieille fille. ✤ Carmen est une piètre cuisinière. Ses brownies sont de vraies armes de combats durs comme du béton et je ne vous parle pas de ses pâtes aux chou. ✤  Elle est cinéphile. Elle a une carte fidélité au cinéma de son quartier et y va régulièrement, environ une fois toutes les deux semaines. ✤ Lorsqu'elle était enfant, elle pratiquait la boxe à haut niveau, ce qui l'aide aujourd'hui beaucoup dans son métier.

ton pseudo:

⊹ STILL NOT OVER
« Je suis entré et je t'ai vue.
Et j'ai été saisi aussitôt par l'envie furieuse, mortelle, de chasser, de détruire tous ceux qui, là, derrière moi, derrière la porte, dans la sphère, sur la glace, attendaient de savoir et de voir. Et qui allaient TE voir, comme je te voyais. Et pourtant, je voulais aussi qu'ils te voient. Je voulais que le monde entier sût combien tu étais, merveilleusement, incroyablement, inimaginablement belle. Te montrer à l'univers, le temps d'un éclair, puis m'enfermer avec toi, seul, et te regarder pendant l'éternité »

« Ça fait combien de temps que t’en as pas vu une ? » Carmen, les mains toujours fixées sur le volant regarda son coéquipier d’un air interrogateur, ne comprenant visiblement pas à quoi il faisait allusion. « Quoi ? » Le sourire de Baxter s’élargit, elle était tellement crédule qu’il l’aimait pour ça. Sa naïveté, chaque jour plus amusante. Faut dire qu’elle n’avait que vingt-cinq ans la gamine. Vingt-cinq ans et déjà lieutenant de police, alors que lui avait dix ans de plus qu’elle. Pour un peu il aurait sifflé d’admiration. Ou alors il aurait sifflé parce que putain quand même, elle était belle. « Combien de temps que t’as pas eu mec dans ton lit ? » Connard pensa-t-elle. Il aimait bien se moquer d’elle, gentiment bien sûr, mais toujours sur ses relations. Peut-être pour la surveiller. Peut-être parce qu’il en état amoureux depuis six mois, depuis qu’on la lui avait mis dans les pattes. Peut-être aussi parce qu’il aimait la faire rougir, le rouge aux joues, ça lui allait vraiment bien. « Hier je me suis tapé ton père. » Depuis six mois qu’il travaillait avec elle, il avait vu sa répartie s’agrandir au rythme des piques qu’il lui lançait. À un rythme effréné donc.

Ils roulaient en direction du quartier le plus mal famé de tout le Nouveau-Mexique, ils avaient un contact à voir là-bas, une femme, une droguée qui devait les renseigner sur un dealer qu’elle fréquentait. Plus clairement ils allaient rencontrer une prostituée camée jusqu’aux dents qui couchait avec son dealer. Ils n’arrivèrent qu’au bout d’une heure et demie de route. John Baxter n’avait plus que trente minute à vivre.

Carmen descendit de la voiture en faisant claquer la portière avec une force surprenante, elle n’avait jamais su fermer délicatement les portes. Baxter lui emboita le pas et ils se rendirent discrètement vers les caves de l’immeuble devant lequel ils s’étaient garés. Ils avaient déjà rencontré Dora, leur contact, à de maintes reprises. Trois fois au total, et jamais un seul problème. C’était la fois de trop. Avant de pousser la porte de la cave numéro 7, Baxter empoigna sa coéquipière par le bras. « Je le sens pas Dickens. Elle nous donne jamais rendez-vous ici d’habitude. » La jeune femme ne put lui fournir d’autre réponse que son rire cristallin. « Me dis pas que t’as peur de cette pommée ? » Sans attendre la moindre réponse et sans même prendre en compte l’inquiétude de son ami, Carmen poussa la porte et reçut la balle en plein dans le ventre. La deuxième lui fit exploser le genou et la troisième l’atteignit en pleine épaule gauche, la laissant pour morte.

Baxter, lui, reçut une seule unique balle. En pleine tête.

⊹ MEMORIES NEVER DIE
Elle pleurait, sans pouvoir se retenir. Elle s’était promis de ne pas pleurer quand elle viendrait lui rendre visite, mais elle n’avait pas tenu parole. Dés qu’elle avait passé le portail du cimetière, elle avait fondu en larmes. Elle n’avait pas pu assisté à son enterrement, elle était encore dans le coma quand celui-ci avait eu lieu. Elle avait posé un bouquets de roses rouges sur sa pierre tombale. John Baxter, mort en service à 25 ans. Elle avait choisit des roses rouges, il lui fallait faire la déclaration qu’elle n’avait jamais pu lui faire. Parce qu’elle l’aimait, parce qu’elle en était follement amoureuse. Parce que ce jour là, pour lui prouver qu’elle était courageuse, elle ne l’avait pas écouté et avait ouvert cette putain de porte, qui débouchait sur la catin et son dealer. C’est à ce moment précis que Carmen eut envie de mourir, pour la première fois de sa vie. Elle aurait aimé être à sa place et que lui fut à la sienne, mais elle ne pouvait pas lui faire l’affront de mourir alors qu’elle avait la chance d’être encore en vie.

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